[Procyon]

Place du Général Leclerc

La création de cette place n'est pas si ancienne, puisque les travaux de nivellement eurent lieu en 1850. En effet, la future place qui intégrait des dépendances
de l'ancienne abbaye, présentait une pente importante.

Le 17 Août 1853 débutent les travaux de remise en état des bâtiments du monastère adossés à l'abbaye, vendus en 1792 et rachetés par la ville. Les deux ailes de ce
qui va devenir le futur Hôtel de ville, vont alors être reliées par la création d'une galerie avec porche central.
Les travaux terminés le 1er Septembre 1856, l'inauguration de la nouvelle mairie se clôture par un grand bal donné dans la salle des mariages. La Mairie, mais
aussi le commissariat de police, la justice de paix, s'y installent. Les écoles et l'asile des soeurs de Saint-Vincent de Paul inaugurés le 2 avril 1857 en présence
de M.Desmonts, sous-préfet du Havre, remplacent dans l'aile sud une scierie mécanique en activité jusqu'en 1849. Puis, c'est au tour du service du télégraphe et
de la bibliothèque municipale d'investir les bâtiments. La bibliothèque avait été" doté en 1846 de 7000 volumes par un généreux donateur resté inconnu.



L'ancien Hotel de Ville situé non loin de la tour de Guillaunme Longue-Epée, à l'extrémité sud du tunnel qui traverse la place des Ducs Richards, et autrefois
demeure de l'aumônier du monastère, est démoli en 1858 lors de la prolongement de la ligne de chemin de fer du Val-aux-Clercs jusqu'au bas de l'Avenue Gambetta

la place de l’Hôtel de ville vers 1955

[Procyon]

En 1864, M. Le Bouteiller propose l’établissement d’un square public sur cette place, mais pour des raisons inconnues, l’idée n’est pas retenue.
Et l’on se contenta de l’installation d’un jardin autour de l’abside de l’Abbaye. Du coup, les habitants du quartier réclame avec succès le 12 juin 1867,
la tenue de la foire de la Trinité sur la place.
Le musée municipal est créé en 1879 sous l’impulsion de Charles Hue. Dans une salle de l’Hôtel de ville, il classe toutes les œuvres d’art et d’antiquité
offertes, soit par l’Etat, soit par les donateurs, parmi lesquels Paul Vasselin, décédé en en 1869.

L’année 1884 voit seulement cinq spectateurs assister, le 15 avril, à la première séance publique du conseil municipal.
En 1889, celui-ci décide la pose d’une plaque de marbre où seront gravés les noms des différents maires.





En face de la mairie, la vaste construction du XVIIe siècle parallèle à l’abbatiale, était une dépendance du monastère. Elle doit toujours
appartenir en partie aux descendants de René Legros, l’inventeur et le fabricant de plusieurs moteurs et automobiles. Elle fut occupée par une
usine d’électricité, et par une maison d’habitation renfermant de curieuses salles voutées à colonnes. Un écusson, orné de trois mitre, sculpté,
sous la lucarne qui orne le milieu de la façade, rappelle son ancienne fonction monastique. En 1649, à la suite du Concordat passé entre Henry de Bourbon
et les religieux de Saint-Benoit, la maison abrita un certain nombre de ceux-ci et portait le nom de Domus Abbatiatis.

Le 27 janvier 1820, le géomètre Héliot chargé de l’établissement d’un plan de Fécamp, ayant cru devoir proposer au conseil municipal une démolition
partielle de cette demeure pour voir de plus lin le portail de l’Abbaye, se vit rétorquer que la révolution avait détruit suffisamment de beaux
édifices du grand monastère..



En 1948, la place de l’Hotel-de-Ville prendra le nom de Place du Général Leclerc, décédé quelques mois auparavant.