En 1836, l'Etat des finances municipales ne permit pas (déjà!) de construire un immense Hôtel de ville
sur le côté nord. De même, l'état des finances empêchait en 1939 la réalisation d'un projet prévoyant la
concession gratuite d'une bande de terrain devant chacune des demeures situées au nord de la place, mais
à la condition pour les propriétaires d'y faire construire une rangée d'arcades couvertes où le public
pourrait circuler, comme cela existait au Havre et à Dieppe.
C'est sur cette place, le 12 mars 1848 que la République fut officiellement proclamée à Fécamp, alors
que les membres d'un club républicain tenaient séance dans un cirque ambulant établi sur cette place, ce qui
n'avait rien de surprenant puisque, avant la construction du marché actuel, c'est en cet endroit que se tenaient
les foires fécampoises.
vue bizarrement inédite sur le bout
Quatre années après avoir applaudi sur cette place la proclamation de la République, les Fécampois s'y
rencontraient de nouveau le 5 décembre 1852, pour s'y entendre M. GeLée, adjoint au maire, leur donner
lecture du décret promulguant le plébiscite : lecture qui fut saluée par les cris répétés de "vive l'empereur"!
L'ouverture de la rue Sautreuil en 1866, destinée à faciliter l'accès au nouveau marché, modifia sensiblement
le côté est de cette place.
Le 10 décembre 1870, la place du vieux-Marché qui avait été si souvent le théâtre de réjouissances
ou de cérémonies pacifiques, présentait à la population un spectacle des plus affligeants ; un détachement
d'environ cent cinquante dragons de 1'armée prussienne, première ligne d'un important effectif de ces troupes
y ayant établi son campement.
C'est le 20 juin 188l que le conseil municipal décida de lui ôter son nom si caractéristique pour lui donner
celui de place Thiers.
L'inauguration du nouveau service des eaux de Gohier le 4 août 1889, fut le prétexte de fêtes fort
brillantes sur cette place, au centre de laquelle avait été édifiée une fontaine monumentale avec jets lumineux et
multicolores, établie selon les plans de celles qui avaient enthousiasmé les visiteurs de l'Exposition de 1889.
Quel dommage que ce jour là, on ait oublié d'honorer la mémoire de celui qui avait réalisé, dès le XIIIè siècle, l'adduction des eaux de la source Gohier, au profit des Fécampois, à savoir le savant bénédictin
Guillaume de Putot (1285-1297) douzième abbé du monastère fécampois.
rappelons aussi que pendant la Grande Guerre 14-18, la place était l'endroit préferré des anglais et belges
cantonnés à Fécamp, pour leurs revues et prises d'armes