La Rue Alexandre Legros, la plus importante de Fécamp au cœur du centre ville, est mentionnée sur les anciens registres de tabellionnage, sous le nom de « rue tendant-du-Baille-à la place-du-Marché-aux-Bestes >> puis vers 1751, on lui donna celui de << rue du Viel-Marché >> . Cela dans le but de rappeler aux nouvelles générations le marché qu’avait fait édifier au XIIIè s Richard deTrégos, Abbé de Fécamp, et qui avait été transformé en partie en 1750 par Gallot, l’architecte du portail de l'Abbaye.
La rue est sûrement l’une des plus anciennes de la ville, témoins les carreaux en terre rouge émaillée mis à jour le 24 janvier 1863, et la découverte en 1910 dans les dépendances de la boulangerie Lefebvre, d’un vase funéraire enterre grise de l’époque romaine,
Au début de la Terreur, c’est dans l’immeuble portant le n° 31 que les membres du comité
de surveillance tenaient leurs séances ; mais ils le conservèrent peu de temps , ayant jeté leur dévolu sur la salle du chapitre de l’Abbaye.
Et pourtant cette rue ne manquait pas d'intérêt, outre les cortèges et manifestations civiques qui s'y renouvelaient sans arrêt, elle était remplie de souvenirs pour eux ; n'était-ce pas au n° 16 que descendit Bailly, l’ancien Maire de Paris, lorsqu’il vint à Fécamp en 1791 ; n'était-ce pas encore dans cette rue que la femme de Pétion vint se réfugier avec son enfant, dans une maison amie, où elle fut arrêtée !
Dans la partie haute de la rue, entre la rue Bailly et la bijouterie Bazire, se tenait les jours de foire les marché aux chevaux et « bidets ». Plus bas, la rue n’avait pas la largeur que nous connaissons aujourd’hui, et son élargissement dans la partie entre la rue Sainte Croix et la place du Bail, fut envisagé en 1837.
fortement inspiré de "Histoire des rues de Fécamp" D.Banse Editions des falaises
