« N’oublions jamais que Fécamp était un pôle d'attraction pour les habitants des communes,
hameaux, fermes des environs.
Le marché avait lieu comme aujourd’hui le samedi, les ménagères venaient y faire leurs achats.
Les cultivateurs, maraîchers et autres apportaient leurs produits afin de les monnayer. Mais
ces produits payaient un droit aux Octrois, droits fixés par la loi. L’octroi faisait partie des
ressources pour la commune. A Fécamp, toutes les routes venant de l’extérieur, avaient leur octroi :
route de Cany, route de Valmont, rue d'Etretat, route de Rouen, route de Bolbec, et à la gare…
Les employés des Octrois devaient jauger rapidement, bouteilles, barriques, et utilisaient
règles, pipettes..
Sur le marché, les cultivateurs étalaient leurs denrées, beurre, les oeufs, crème, poulets, lapins,
sous la halle laissant les cultivatrices marchander avec les ménagères, pour quelques sous. A la
fin du marché, il ne restait plus rien. De nos jours, les gens ne marchandent plus.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’octroi, le marché existe toujours, mais rien de comparable avec ce qu’il
était autrefois. A mon avis, il diminue petit à petit, alors on dira adieu au bon beurre et à la crème.
Et depuis un certains temps, le lait est ramassé par des coopératives. Les temps ont bien changé,
c’est ainsi, on y peut rien. Et j’ajoute que sur le marché, il y avait aussi les bouchers, les charcutiers,
la tripaille, les poissonniers et bien d’autres !
C’était un marché »
Ecrit par Léonce BENNAY en 1981
Ci-dessous l’Octroi de l’avenue du Mal de Lattre de Tassigny (rte de Bolbec) et
celui rue du Président René Coty (rte d’Etretat)

