[Charlotte]

Oui.... ça rappelle certaines situations tous ces poèmes

Bon .... ben je vais m'y mettre aussi je prends ma plus belle plume ....

Tempête sur Saint-Pierre

Isabelle Sebire

Le rocher frissonne, il est blanc
Epave au creux de l'océan
Livrée à la fureur des vents

Le givre et la glace,
La neige s'enlacent
Où l'oiseau trépasse

Ile froide, noyée de brumes
Et tourbillonnent mille plumes
Pas une étoile ne s'allume

Des cristaux de mer
Comme éclats de verre
Le vent brule et serre

Mon coeur

[LE MALOUIN]

petiteboule, le 31/05/2006 - 12:42, dit :

en lisant ce poeme MALOUIN une seule pers dans mes pensees ce qui a fait pleurer mon coeur tellement cette pers me manque
merci a toi

Oui c'est vrai que sur certain sujet quand tu rentres bien dans le poême, tu ressens quelque chose et
ça peut aller assez loin !

Comme promis te mets la couverture de " BRISE DE MER ", savais que tu ne tenais plus CHARLOTTE
et attendais ton poême, sur la mer en plus , demain matin nous déjeunons avec le ciré et les
bottes , très beau aussi, un autre style sur la mer, superbe

Un autre d'ANNE à suivre :

Le calme de la baie

Le calme de la baie
L’eau lourde entre les roches
Et le soleil muet
Dans l’onde s’effiloche…

Tel une soie d’Orient
Que l’on voudrait toucher
Tel un gros poisson d’or
Au loin dans les rochers.

Tout le jour il a luit
Sur le sable doré
Engourdissant la vie
Au lézard étalé

Le calme de la baie
Et de l’autre côté
La vague qui se tait
Dans un beau soir d’été…

[rosette]

tres belle couverture ,j'aime ,et les poemes aussi.................

[Charlotte]

beaucoup Le Malouin

Et oui ...j'attendais ....ça fait du bien à nos pauvres cerveaux surchargés ....

Demain.....? ciré et bottes ? .... ...... oui ça me va .... rien que parce que tout le monde se lamente en attendant le ..



Je vois qu'Anne est de bonne compagnie le matin à l'aube au moins t'as pas de mal à te lever...

[LE MALOUIN]

Charlotte, le 31/05/2006 - 21:40, dit :

beaucoup Le Malouin

Et oui ...j'attendais ....ça fait du bien à nos pauvres cerveaux surchargés ....

Demain.....? ciré et bottes ? .... ...... oui ça me va .... rien que parce que tout le monde se lamente en attendant le ..



Je vois qu'Anne est de bonne compagnie le matin à l'aube au moins t'as pas de mal à te lever...

Merci, CHARLOTTE, ça fait pas mal de temps maintenant que les matins démarrent en poésies plutôt
qu'avec le canard, au moins tu pars avec des rêves pleins la tête et ça permet ensuite de les partager
ensemble, c'était pas prévu au programme mais on y prend goût. A bientôt

[Charlotte]

On va devenir poet-poet

ça peut faire que du bien effectivement.......

[Charlotte]

Et pour se coucher avec le cri des Mouettes ....voilà ..... de Claudine Lotram

La mouette rieuse estourbie par le vent,
Au-dessus de la mer laisse tomber les ailes.
Lasse de tant lutter, la sauvage rebelle,
Aux embruns se confie et s'en va dérivant.

Vagues folles lassées dans l'assaut de la grève
Viennent toujours mourir dans un beau linceul blanc.
La rage de l'écume aux éclats violents
Se brise sur les rocs puis en gerbes s'élève.

Les oiseaux affamés en bandes se rassemblent,
Fouillent le goémon, puis c'est l'envol soudain :
Bruissement furtif ! petits cris anodins ?
Rieuses vont piaillant l'ivresse d'être ensemble.

La plage est endormie dans sa dentelle fine,
Les flots de l'océan l'ont bordée tendrement.
J'entends près des rochers un doux clapotement.
Une sterne égarée se promène mutine !


(Quant à moi, je suis plus inspirée le soir que le matin..... )

[LE MALOUIN]

(Quant à moi, je suis plus inspirée le soir que le matin..... )


Oui, vois cela, mais on respire aussi bien avec ton poême

te passe le goéland demain soir sans doute, l'ai rencontré il y a peu.

Bonne nuit

[LE MALOUIN]

Les goélands d’Anne LE BARS

Sur la longue étendue de la plage déserte
J’ai vu des goélands parmi les algues vertes.
Ils piquaient leurs longs becs au creux du sable blanc
Et leur duvet sous eux, frissonnait dans le vent.
Ils étaient si nombreux sur le brun goémon
Picorant et criant, véritable escadron !…
Beaux oiseaux de la mer, rêvant sur le rivage
Posez vos corps légers sur le bord de la plage
Restez-là un moment sur la grève mouillée
A reposer vos ailes après vos randonnées…
Pour mieux vous contempler, je ne bouge et respire
Et pour mieux vous garder, je ne fais qu’un sourire
Sur le grand Océan, allez vite voguer
Ne soyez qu’un instant sur la rive trempée.

[petiteboule]

merci a tous pour ces superbes poemes

[Charlotte]

aussi ce poème sur les goélands Malouin ....

Isabelle Sebire :

Dans le Noir

Ce soir le ciel est splendeur
Il a pris feu tout à l'heure
Une explosion de couleurs
Avant que le jour ne meure

De voluptueux nuages
Ecrivent la longue page
D'une histoire souvent sage
Ornée de rouge et d'orage

Et des formes fabuleuses
Qui s'enfuient à l'horizon
Sur la toile merveilleuse
Flamboient sans plus de raison

Soleil de mon dernier soir
Répand ta rouge lumière
Brille et sombre dans le noir
Avec moi, sublime et fier

Puisqu'il n'y a pas d'espoir
Sans un regard en arrière
Que tout s'éteigne ce soir
Après l'ultime colère

[LE MALOUIN]

Pleins d'images celui d'Isabelle, CHARLOTTE

Je suis né dans la mer d’Anne LE BARS

Je suis né dans la mer et c’est si merveilleux
Dès mes plus jeunes ans d’avoir eu dans les yeux
Tant de vert et d’azur, tant d’amour, tant de rêve
Tant de diversité ! Tant de barques et de grèves.
Dès mes plus jeunes ans je l’ai tant regardée
Lorsque le vent hurlait, je l’ai tant écoutée.
Elle s’énervait parfois et dans les nuits de brume
La bouée jetait son cri tout inondée d’écume.
Je suis née dans la mer et rien ne peut ternir
Tout ce que j’aime d’elle… Merveilleux souvenir !
Sans cesse près de moi je l’entends murmurer.
Sans cesse je la vois tout le long des rochers.
Je suis née dans la mer au fond d’une Presqu’ile
A l’heure où le soleil s’estompe près des îles.
Dans le soir d’un hiver tout près de l’Océan
La mer a tant bercé mes beaux rêves d’enfant.
Sur la plage déserte, je contemple les cieux.
Je suis née dans la mer, et c’est si merveilleux !

[petiteboule]

LE MALOUIN, le 02/06/2006 - 5:57, dit :

Pleins d'images celui d'Isabelle, CHARLOTTE

Je suis né dans la mer d’Anne LE BARS

Je suis né dans la mer et c’est si merveilleux
Dès mes plus jeunes ans d’avoir eu dans les yeux
Tant de vert et d’azur, tant d’amour, tant de rêve
Tant de diversité ! Tant de barques et de grèves.
Dès mes plus jeunes ans je l’ai tant regardée
Lorsque le vent hurlait, je l’ai tant écoutée.
Elle s’énervait parfois et dans les nuits de brume
La bouée jetait son cri tout inondée d’écume.
Je suis née dans la mer et rien ne peut ternir
Tout ce que j’aime d’elle… Merveilleux souvenir !
Sans cesse près de moi je l’entends murmurer.
Sans cesse je la vois tout le long des rochers.
Je suis née dans la mer au fond d’une Presqu’ile
A l’heure où le soleil s’estompe près des îles.
Dans le soir d’un hiver tout près de l’Océan
La mer a tant bercé mes beaux rêves d’enfant.
Sur la plage déserte, je contemple les cieux.
Je suis née dans la mer, et c’est si merveilleux !

toujours un bonheur de te lire
tous ces poemes sons splendides c'est que du bonheurs de les lires( quoique des fois
merci a vous de nous les faires partager

[LE MALOUIN]

VIEUX NAVIRE d'ANITA CONTI

Sur des flots immensément pareils
et sans fin dissemblables
Vers les horizons qui reculent
Vers les étoiles qui vont naître
Vers l'infini du bleu
qui va noircir
Un navire emporté
jusque aux bords du ciel
De ses parois de fer
il déchire les eaux
Et moi, en lui, prisonnière.

[Charlotte]

Gardiens de Phare ......


Je suis là, en haut accroché à un câble
En bas, il n'y a que les vagues
Encore une grande distance
Et beaucoup de patience.......

Le phare n'est plus loin
Il est au bout de mes mains
C'est le phare de la jument...... ( ) ...........
Ou je vais rester quelque moment

Il se situe en pleine mer
Se dresse comme une fière citadelle
C'est héliporté que je m'y dirige
Car aucun accès n'existe

Un mois seul dans cet endroit
Heureusement que j'ai la foi
Je vais le garder tel un guerrier
Tous ces bateaux qu'il faut guider....
De rester là je n'ai pas peur

Cela est ma vie et mon bonheur.........


du Gardien de Phare ..............


à eux !!!!

[rosette]

tu as bien raison charlotte ,bravo a eux ,

[Fidji]

Bravo pour ces poèmes sur la mer c'est très beau on s'y croirait

[LE MALOUIN]

rosette, le 04/06/2006 - 9:24, dit :

tu as bien raison charlotte ,bravo a eux ,

Merci Charlotte de nous faire découvrir ce beau poême,
Toi et les phares une belle histoire d'amour

[Zébulette]

Merci Charlotte.... tu nous comble de bonheur.... Mais est-il de ton écriture ?
J'avoue que j'adore les phares, et n'ai pas lu bcp de littérature à leur sujet..... J'ai bcp aimé et recherche toujours à lire des livres sur la trame de Stevenson, et Hugo (les travailleurs de la mer) et beaucoup d'autres relatant la vie en mer sur les réales et galères, et récits de piraterie.... mais aussi la vie de la bretagne ancienne
si vous avez des idées de lecture, je suis disposée à vous écouter....

[Charlotte]

Oui...belles histoires que celles des Phares..... et tellement à dire ..... sur eux .... et leurs gardiens.

Beaux poèmes sur tout ce qui touche la mer. Yen a qui sont vraiment doués pour ça.

Non, Zébulette, il n'est pas de moi....hélas.... car je ne suis pas douée pour ce genre de poèmes.

J'aurais bien aimé savoir écrire de la sorte mais.... bon

De plus, je pense que pour "bien écrire" il faut les vivre.... ces situations.

Là, je ne sais pas de qui c'est , je pense du gardien de phare lui même.

[LE MALOUIN]

La MER d’Anne LE BARS

Je l’ai vue tant et tant de fois
Avec ses longues franges de soie
Ses gros flocons que le vent sème
Toujours belle et jamais la même
Martelant la nuit de ses pas
Offrant ses yeux et ses appâts
Au voyageur effarouché
Qui n’ose pas trop l’approcher…

Je l’ai vue tant et tant de fois
Coléreuse ou folle de joie
Sous le soleil d’un bel été
Que de jours ne l’ai-je admirée !
Comme une dame que l’on aime
Et dont l’Amour en est le thème
A qui l’on voudrait un baiser
Que de fois ne l’ai-je touchée !

Je l’ai vue tant et tant de fois
Emeraude et grise à la fois
Faite d’azur et de topaze
Débordante ou à demi-rase
Sautant partout sur les rochers
Que de fois, me suis-je penchée
Pour mieux la regarder encore
Et savourer sa voix sonore…

Je l’ai vue tant et tant de fois
Limpide et douce devant moi
Rêvant d’amour comme une reine
Plate, immense comme une plainte
Se confondant dans le lointain
Pour mieux se réveiller soudain
Rugir encore, puis demi-morte
Apporter son chant sous ma porte...

[petiteboule]

LE MALOUIN, le 04/06/2006 - 13:03, dit :

La MER d’Anne LE BARS

Je l’ai vue tant et tant de fois
Avec ses longues franges de soie
Ses gros flocons que le vent sème
Toujours belle et jamais la même
Martelant la nuit de ses pas
Offrant ses yeux et ses appâts
Au voyageur effarouché
Qui n’ose pas trop l’approcher…

Je l’ai vue tant et tant de fois
Coléreuse ou folle de joie
Sous le soleil d’un bel été
Que de jours ne l’ai-je admirée !
Comme une dame que l’on aime
Et dont l’Amour en est le thème
A qui l’on voudrait un baiser
Que de fois ne l’ai-je touchée !

Je l’ai vue tant et tant de fois
Emeraude et grise à la fois
Faite d’azur et de topaze
Débordante ou à demi-rase
Sautant partout sur les rochers
Que de fois, me suis-je penchée
Pour mieux la regarder encore
Et savourer sa voix sonore…

Je l’ai vue tant et tant de fois
Limpide et douce devant moi
Rêvant d’amour comme une reine
Plate, immense comme une plainte
Se confondant dans le lointain
Pour mieux se réveiller soudain
Rugir encore, puis demi-morte
Apporter son chant sous ma porte...

[Morphéus]

poste vraiment inutile!

[LE MALOUIN]

BIEN ELEVES de SANDRINE PIERREFEU

Les phares sont un peu gauches le jour.
Ils semblent de gentils clowns,
monuments bien élevés
à la gloire de Terriens en soif d'éternité.

Par mer d'huile, ils paraissent inutiles.
Jouets de porcelaine dans le mouvant du large,
Châteaux de pacotille sur la plaine des courants.

Les bateaux les salutent toujours,
comme de vieux compagnons de route ou de guerre.
Un signe de tête suffit.
Rien de plus à se dire, on se retrouvera.

[LE MALOUIN]

LA VAGUE de Christine GUENANTEN

Où allez-vous, vague profonde ?
Visage vert, œil de corail
Aveugle fou que l’infini assaille.

Que traînez-vous sur votre épaule ?
Un bateau cimetière, un silence
Le corps cuivré d’un poisson mort.

Que chantez-vous, belle lumière ?
Livre nouveau du Dieu Neptune
Ecriture du vent qui attend une voile.

Voilà la joie, la douce terre
Là-bas, la vie est éternelle.

D’où venez-vous, vague profonde ?
Esprit transparent, voyageur
Nomade ignorant la demeure
Immobile des tombes.

Je vais où le vent me fait signe
Libre de séjourner dans le jeu des nuages
Dans la neige des ailes
Dans le tourbillon blanc des goélands sauvages.

Je sais une source, un sourire
Un sentier, un secret, un royaume à soleil.

[LE MALOUIN]

LE MOUSSE de TRISTAN CORBIERE

Mousse : il est donc marin, ton père ?...
- Pêcheur. Perdu depuis longtemps.
En découchant d'avec ma mère,
Il a couché dans les brisant...

Maman lui garde au cimetière
Une tombe - et rien dedans. -
C'est moi son mari sur la terre,
Pour gagner du pain aux enfants.

Deux petits. - Alors, sur la plage,
Rien n'est revenu du naufrge ?...
- Son garde-pipe et son sabot...

La mère pleure, le dimanche,
Pour repos...Moi : j'ai ma revanche :
Quand je serai grand - matelot ! -

[petiteboule]

sans commentaires deja donnee merci pour cette lecture magnifique et tellement reel

KENAVO

[LE MALOUIN]

LES BATEAUX EN BOUTEILLE de Gérard LE GOUIC

Les bateaux en bouteille
Sentent encore la mer,
Le vent et le soleil
Dans leur étrave de bouchon.

Les bateaux en bouteille
D’île en ile encore vont
Et dans leurs voiles veille
Une vigie en fil de plomb.

De leur buffet ciré
Les bateaux en bouteille
N’appareilleront plus
Vers des escales pour abeilles.

Nous aurons alors beau
Secouer, renverser
Leur océan de verre,
Le temps ne remplira
Jamais que des boussoles vides.

[LE MALOUIN]

LES MARINS de XAVIER GRALL

Les vieux de chez moi ont des îles dans les yeux
Leurs mains crevassées par les chasses marines
Et les veines éclatées de leurs pupilles bleues
Portent les songes des frêles brigantines

Les vieux de chez moi ont vaincu les récifs d’Irlande
Retraités, usant les bancs au levant des chaumières
Leurs dents mâchonnant des refrains de Marie-Galante
Ils lorgnent l’horizon blanc des provendes hauturières

Les vieux de chez moi sont fils de naufrageurs
Leurs crânes pensifs roulent les trésors inouîs
Des voiliers brisés dans les goémons rageurs
Et luisent leurs regards comme des louis

Les vieux de chez moi n’attendent rien de la vie
Ils ont jeté les ans, le harpon et la nasse
Mangé la cotriade et siroté l’eau-de-vie
La mort peut les prendre, noire comme la pinasse

Les vieux ne bougeront pas sur le banc fatigué
Observant le port, le jardin, l’hortensia
Ils diront simplement aux Jeannie, aux Maria
« Adieu les belles, c’est le branle-bas »

Et les femmes des marins fermeront leurs volets

[LE MALOUIN]

SANS FAUTE de JACQUES PREVERT

C'est ma faute
c'est ma faute
c'est ma très grande faute d'orthographe
voilà comme j'écris
giraffe.

J'ai eu tort d'avoir écrit cela autrefois
je n'avais pas à me culpabiliser
je n'avais fait aucune phaute d'orthografe
j'avais simplement écrit giraffe en anglais